Dans le style "décadent"
Pour la tradition contre-révolutionnaire, la France a trahi sa mission historique en 1789. La décadence, cause et conséquence de ce désastre, est un thème central de son imaginaire politique. Le motif se répand dans les lettres françaises et s'épanouit dans un courant qui se réclame de Baudelaire. Jean de Palacio, professeur émérite à la Sorbonne, offre, dans La Décadence. Le mot et la chose, une passionnante tentative de cerner la grammaire et les images de ce courant...
Anouk Aïata est la preuve que la chanson française a encore sa place dans les grandes majors du disque. Pour son premier album, "La Femme mangeuse des nuages du ciel", la formation s'offre une résidence aux Trois Baudets à Paris, temple de la chanson. Leurs références laissent également rêveurs, dans un univers musical pas toujours tendre avec la chanson et la poésie: Baudelaire, Rimbaud, Verlaine.. Brigitte Fontaine et Barbara. Cet univers onirique, poétique, où l'amour des mots et des belles mélodies se rencontrent, se retrouve notamment sur la première chanson issue de l'album, "Pourquoi regardes-tu la lune"...
Un autoportrait de Baudelaire a été découvert parmi les œuvres graphiques de Geoffroy-Dechaume (1816-1892) lors de l’inventaire d’une donation des descendants du sculpteur. Le dessin sera exposé du 22 avril au 22 juillet à la Cité de l’architecture et du patrimoine à l’occasion de l’exposition «Dans l’intimité de l‘atelier» consacré à l’ami du poète. Le portrait au crayon et au lavis, entouré de petits portraits et d’un chien, a tout de suite attiré l’attention de l’attachée de conservation et responsable du fonds Geoffroy-Dechaume, Carole Lenfant. «Il ne ressemblait pas à ce je connaissais du sculpteur», explique la jeune femme qui décide de le montrer au conservateur Emmanuel Bréon. Tous deux partagent l’intuition qu’il s’agit d’un portrait de Baudelaire, voire même d’un autoportrait...
Le concept de dialogisme a été instauré par le théoricien russe Mikhaïl Bakhtine pour rendre compte de l’esthétique romanesque. Il présuppose que le texte littéraire ne peut être appréhendé qu’à partir de l’altérité traduite par la présence de l’autre dans le discours de soi qui devient l’espace d’une polyphonie de voies plurielles entretenant entre elles des rapports interactifs. Dans cette optique le sujet ou le moi ne peut être défini que suivant des rapports interrelationnels avec l’autre. Il nous a semblé intéressant de penser l’œuvre baudelairienne selon cette perspective dialogique car les motifs du dédoublement et les jeux de miroirs y sont fréquents d’autant plus que le sujet lyrique baudelairien se présente au lecteur comme une instance plurielle et éclatée...
M. Georges ZARAGOZA Professeur d’université et comédien, interprète du rôle dans le spectacle : « Baudelaire, dandy foudroyé. » 11 avril 2013 à 15h15 dans l’auditorium des Cours de Civilisation Française de la Sorbonne 16 B rue de l’Estrapade 75005 Paris (près du Panthéon)
Mardi 10 avril 2012, Paris, Collège de France, Amphi Marguerite de Navarre. Colloque organisé par Antoine Compagnon, en prolongement de son cours et de son séminaire Pierre Brunel, Université Paris IV-Sorbonne - Baudelaire et la musique : moderne ou antimoderne ? Patrick Labarthe, Université de Zürich - Baudelaire et le « dieu de l’Utile » Patrizia Lombardo, Université de Genève - Baudelaire et l’expérience de pensée Jacques Dupont, Université de Versailles-Saint-Quentin - Baudelaire, moderne malgré lui Julien Zanetta, Université de Genève - Baudelaire et la mémoire du paysage...
LA FOLIE BAUDELAIRE de Roberto Calasso, traduit de l’italien par Jean-Paul Manganaro
Un livre de Roberto Calasso est comme une forêt, une ville, une immense bibliothèque. On y entre avec désir et crainte – celle d’être englouti. Mais très vite, la crainte disparaît, et le désir trouve à se satisfaire au-delà de toute mesure. Jamais cependant on ne domine le lieu, jamais on ne l’embrasse d’un seul regard. On y circule, séduit, émerveillé. Dès les premières pa...